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éditorial du 1er janvier 2016 La FCDE ne lâche rien ... 15 ans déjà que nous militons pour favoriser les modes actifs de déplacements utilitaires ou de loisirs, la marche à pied ou le vélo, en veillant à la protection de la mobilité des usagers vulnérables, avec poussette, en fauteuil roulant, âgés, handicapés physiques ou sensoriels. En 2002 nous avons ressenti le besoin de nous constituer en fédération afin de coordonner l'action à l'échelle départementale : une quinzaine d'associations essonniennes ont constitué la FCDE. Nous avons fait ensemble un bout de chemin, partageant les mêmes valeurs, discutant âprement des évolutions juridiques du "code de la rue", partenaires des collectivités locales à chaque fois que nous avons trouvé des interlocuteurs à l'écoute, adversaires lorsque nous avons constaté que les modes de déplacement doux étaient attaqués. Aujourd'hui notre association partage toujours ces valeurs. Nos adhérents, qui sont "en droit" uniquement des associations comme indiqué dans nos statuts, sont surtout des militants passionnés de tous les coins de l'Essonne, qui trouvent toujours un fort intérêt à leur fédération. Mais nous sommes toujours à l'écoute des donneurs d'alerte isolés pour les appuyer et faire avancer notre cause. Les échanges, les débats restent actifs entre nous et avec les associations amies sur les sujets qui nous ont toujours concernés : Les débats d'avenir comme la ville à 30, la rue aux enfants, les modifications au Code de la route et autres options pour développer les mobilités actives étudiées par le groupe de travail national PAMA (Plan d'actions pour les Mobilités actives). La législation : Depuis 2008, comme usagers que nous représentons nous avons expliqué, relayé et légitimé auprès des décideurs mais aussi auprès du public en général, les avancées du code de la route parfois mal perçues telles que les zones de rencontre, les doubles sens cyclables, dans le respect du nouvel article sur le devoir de prudence par rapport au plus faible. Les relations avec les décideurs locaux. Nos associations locales, antennes ou correspondants sont toujours à l'écoute des collectivités qui souhaitent développer leurs actions en faveur des circulations douces. De nos échanges elles ressortent plus fortes, plus compétentes, mieux informées.
Les aménagements essonniens restent naturellement notre préoccupation
essentielle. Or nous voyons surgir partout des "pistes sur trottoir",
aménagements censés protéger les cyclistes mais qui, de fait, sont très
agressifs à l'égard des piétons. Nous proposons toujours le partage de la
voirie, en apaisant la vitesse, plutôt que d'envoyer les cyclistes taquiner les
piétons sur les trottoirs ... même s'il nous faut en faire la demande auprès du
tribunal pour défendre cette position. Mais la réforme territoriale qui prend effet aujourd'hui, 1er janvier 2016, nous préoccupe en raison des évolutions peu prévisibles de nos administrations et collectivités, et de l'effet qu'aura la redistribution des compétences concernant la voirie et les déplacements au sein des nouvelles entités beaucoup plus larges qui les regrouperont. De plus un bon nombre de communes du Nord-Essonne où nous avons mené des actions ces dernières années entrent dans le périmètre T2 de la Métropole du Grand Paris sans que leur marge de manœuvre dans ces mêmes domaines soit précisée pour l'instant. Nous avons bien constaté lors des différentes élections récentes que, tous bords politiques confondus, la question des circulations douces reste souvent au niveau du discours, voire de l'affichage électoral. Nos interlocuteurs, frileux, dispersés, mal informés, rechignent à passer aux actes. Les doubles sens cyclables, les stationnements vélo sécurisés se font attendre. Que dire de la mise en œuvre de l'accessibilité pour les personnes handicapées des espaces publics repoussée aux calendes grecques? Nous espérons que les nouvelles institutions seront attentives aux recommandations du CEREMA (ancien Certu) en matière de voirie et aux obligations du Code de la route, et ne dérogeront pas à leurs obligations inscrites dans la loi sous divers prétextes (la crise par exemple!). En 2016, la FCDE s'efforcera prioritairement de maintenir des partenaires sur tout le territoire essonnien et d'identifier les nouveaux décideurs afin de les convaincre d'appliquer de bonnes pratiques en matière de voirie.
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