charte résumée
Charte
de la Fédération pour les circulations douces en Essonne
La Fédération pour
les Circulations Douces en Essonne (FCDE) a
pour vocation de regrouper les associations d'usagers ou de défense de
l'environnement qui luttent pour améliorer les conditions de circulation des piétons et des cyclistes en Essonne.
Notre charte
énonce les principes qui nous animent, afin que les associations adhérentes
puissent unir leurs forces et être plus efficaces.
Les
associations rassemblées au sein de la FCDE ont défini les principales règles
qu’elles souhaitent voir mises en œuvre pour faciliter et sécuriser les différents
modes de circulations douces (piétons, cyclistes, rollers, et autres moyens de
déplacements non motorisés) dans les aménagements publics en Essonne. Le
texte qui suit constitue la charte de la Fédération à laquelle se référent
les associations adhérentes, dans le but de définir un ensemble cohérent
d’objectifs. Il était en effet nécessaire de définir un discours commun à
un ensemble d’associations très diverses, par leurs objectifs, leur
sensibilité, et pour la plupart limitées au périmètre d’une commune, de façon
à avoir des stratégies d’actions cohérentes vis-à-vis des responsables
publics, en particulier au niveau intercommunal ou départemental.
Cette charte
a été rédigée sous forme de 24 demandes ou recommandations, adressées aux
responsables politiques et techniques des aménagements publics. Elle
s’inspire de la Charte régionale des circulations douces adoptée par le Conseil général d’Ile de France le 21 juin 2000, de
la
Charte
« les droits du piéton » adoptée par l’association
nationale Les droits du piéton le 15 mars 1997, ainsi que des
recommandations
techniques du CERTU
et du Cahier des
charges du schéma national des véloroutes et voies vertes de mai 2001. Grâce
à l’expérience acquise sur le terrain par les membres de la FCDE, elle a été
adaptée aux particularités de l’Essonne, département de grande banlieue au
nord et rural au sud, et traversé par de nombreuses routes à fort trafic
automobile.
Ce texte est
le fruit d’une réflexion et d’une recherche de consensus entre les différents
types d’utilisateurs de liaisons douces : piétons (y compris personnes
en fauteuil roulant ou poussant une voiture d’enfant), rollers et cyclistes,
sportifs ou non... S’inscrivant dans le cadre du PDU,
la réflexion s’adresse en priorité aux déplacements utilitaires comme
alternative à l’usage excessif de l’automobile. Cependant les déplacements
de loisirs et de sport ont bien été pris en compte, car leurs besoins sont en
grande partie les mêmes que ceux des déplacement utilitaires non motorisés.
Charte
de la Fédération pour les circulations douces en Essonne en
24 points
(12
demandes aux responsables politiques et aménageurs et 12 demandes aux
responsables techniques)
12
demandes aux
responsables politiques et aux aménageurs
A1 Repenser
le vélo et la marche comme moyen de déplacement
A2 Trois critères à respecter : continuité,
maillage et intercommunalité
A3 La mixité des aménagements, et la redistribution de
la voirie sont les clés de la réussite
A4 Non aux pistes cyclables alibi !
A5 Définir des axes structurants
A6
Organiser la coordination entre services techniques et
la formation de leurs agents
A7 Prévoir et assurer au quotidien l’entretien des
aménagements
A8 Adapter les règlements de circulation
A9
Des
emplacements vélos et poussettes dans les immeubles d’habitation et lieux
publics
A10 Favoriser
l’intermodalité avec les transports en commun
A11 Pratiquer
une vraie concertation avec les usagers, en amont des projets
A12 Informer et sensibiliser le public pour atteindre les
objectifs
12
demandes aux responsables techniques
B1
Pas
de projets d’urbanisme sans piétons et cyclistes
B2 Cyclistes :
sur la chaussée, en sécurité
B3
Pistes cyclables en site propre : 5 critères à respecter
B4
Respecter l’esprit du nouveau code de la route de 1998 et les
orientations du PDU
B5 Définir un plan de circulation des piétons au niveau
communal
B6 Des trottoirs d’au minimum 1,4 m de large, sans dévers
B7
Bandes
cyclables ou bandes multifonctionnelles
() : 1,5 m de large minimum ;
voies
vertes : 3,5 m minimum
B8 Seuil zéro centimètre à toutes les intersections
avec la chaussée
B9 La ligne droite pour aller droit au but
B10 Chasser
les obstacles, stops et chicanes inutiles
et
rétrécissements de chaussée
ms
B11 La qualité des revêtements pour rouler et pour
marcher sans difficulté
B12 Des parcs à vélos bien placés, abrités et sécurisés
12
demandes aux
responsables politiques et aux aménageurs
A1 Repenser
le vélo et la marche comme moyen de déplacement
En
France, la marche à pied et le vélo sont souvent considérés comme des
activités de loisir en premier lieu. Les aménagements réalisés dans ce sens
sont utiles et méritent d’être poursuivis et améliorés. Cependant, la
marche à pied et le vélo sont avant tout des moyens de déplacements
quotidiens, pour aller au travail, à l’école, faire les courses…
Depuis
30 ou 40 ans les aménagements urbains ont réduit les possibilités de déplacements
à pied ou à vélo. Les objectifs du Plan de Déplacements Urbains d’Ile de
France, qui prévoit une augmentation de 10 % des déplacements à pied et un
doublement des déplacements à vélo d’ici à
2005, doivent être considérés comme un minimum et une première étape.
Nous
demandons aux responsables politiques et aux aménageurs :
-
d’intégrer systématiquement la
place des piétons (y compris avec poussette et personnes en fauteuil roulant)
et des cyclistes dans tous les projets de création et de
réfection de voirie, comme le prévoit la Loi sur l’air, mais aussi
dans les projets d’urbanisme (constructions d’habitation et d’équipements
publics, aménagements de zones d’activités industrielles ou commerciales…)
-
de promouvoir l’utilisation du vélo,
de la marche à pied et des transports en commun pour réduire les excès de la
circulation automobile conformément aux objectifs du PDU d’Ile de France.
A2 Trois critères à respecter : continuité,
maillage et intercommunalité
Les aménagements
spécifiques réalisés ces dernières années sont souvent peu fréquentés
parce que mal conçus, en particulier les pistes cyclables. Les principales
erreurs en cause sont les discontinuités, le manque de connexions avec le reste
du réseau et l’absence de coordination intercommunale. L’exemple type est
la portion de piste cyclable dont on ne voit pas bien comment y accéder depuis
la chaussée et qui se termine brutalement à la sortie de la commune à
l’endroit où les voitures accélèrent.
Dans tous les projets d’aménagements spécifiques
de liaisons douces, nous demandons aux responsables publics de veiller au
respect des trois critères de base qui assureront leur sécurité et leur
fréquentation :
-
la
continuité des aménagements, en particulier pour le franchissement des
ouvrages d’art, qui requiert parfois des solutions imaginatives ;
- leur
maillage constant avec le réseau de voirie existant ;
- la
gestion intercommunale de ces projets.
A3 La mixité des aménagements, et la redistribution de
la voirie sont les clés de la réussite
Il
serait illusoire et inutile de vouloir créer des réseaux spécifiques séparés
pour les piétons, pour les cyclistes, pour les bus et pour les automobilistes.
Le cas de la ville nouvelle d’Evry, véritable labyrinthe en 3 dimensions avec
ses 4 réseaux (piétons, vélos, voitures et bus en site propre) peu ou pas
interconnectés, est l’exemple type de ce qu’il ne faut pas faire pour développer
l’usage du vélo ou de la marche à pied.
Le
partage bien conçu de la voirie, dans le respect de la sécurité de chacun des
usagers est la clé de la réussite. Les aménagements spécifiques de type véloroutes
et voies vertes sont utiles, mais ne pourront pas atteindre une densité
suffisante pour faire face aux besoins en termes de déplacements urbains et
interurbains. L’Essonne possède déjà un réseau dense et de bonne qualité
de voiries dont le seul défaut est d’avoir été aménagées en fonction des
contraintes imposées par la circulation automobile.
Nous
demandons aux responsables politiques et aux aménageurs
de prévoir et d’organiser le
partage de la voirie en retenant que la règle générale doit être la
coexistence :
- des
vélos et des automobiles sur la chaussée des routes et des rues ;
- des
vélos et des bus sur les voies de bus en site propre ;
- des
piétons, des poussettes et des fauteuils roulants sur les trottoirs ;
- de
l’ensemble piétons, rollers
et vélos sur les voies mixtes
remarque
1 En
dehors des voies mixtes de type voies vertes goudronnées
la place des rollers
est plus difficile à définir dans des règles générales que celle des
vélos ou des piétons, d’autant plus qu’elle n’est pas encore
clairement régie par le code la route. Elle doit être réfléchie avec
souplesse et en fonction de la vitesse de l’usager. Par exemple un roller
rapide peut être gênant sur un trottoir mais acceptable au même titre qu’un
vélo sur la chaussée de certaines rues en ville. D’une façon
générale, les rollers nécessitent des voies larges et des revêtements de
bonne qualité, ce qui convient bien aussi aux vélos, poussettes et
fauteuils roulants. C’est pourquoi prévoir l’usage des rollers facilite
l’ensemble des circulations douces.
remarque
2 On appelle ici "voies mixtes"
les aménagements destinés à être fréquentés aussi bien par des
piétons que par des vélos ou rollers. L’exemple type est la « voie verte »
telle que définie par l’AF3V, c’est à dire un cheminement de 3 à 5 m,
de large, en site propre, généralement destiné en priorité aux déplacements
de loisirs, en zone naturelle ou d’espaces verts. Mais cela peut être également
le « trottoir cyclable »
en zone périurbaine, ou la « bande
dérasée multifonctionnelle revêtue » (bas-côté goudronné) le
long des routes en zone interurbaine.
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A4 Non aux pistes cyclables alibi !
En
Essonne, la plupart des pistes cyclables existantes sont peu utilisées car peu
utilisables, sauf par les piétons car elles occupent souvent la place d’un
trottoir : pistes mal entretenues, d’un seul côté de la route, mal
connectées au reste de la voirie avec peu d’entrées et de sorties, ou
encombrées de voitures en stationnement ou soulevées par les racines
d’arbres… Les cyclistes évitent de s’y faire piéger et restent sur la
chaussée automobile malgré les fréquents panneaux indiquant le caractère
obligatoire de la piste. Ce type d’aménagement et de signalisation ne sert
que d’alibi pour les responsables publics afin d’échapper à leurs
responsabilités et n’assure pas la sécurité des cyclistes.
La réalisation de pistes cyclables utiles requiert des exigences
techniques souvent difficiles à réunir dans le cas de l’Essonne (voir §15.).C’est
pourquoi nous demandons aux responsables publics de n’envisager la solution de
pistes cyclables en site propre (réservées aux seuls cyclistes depuis le décret
du 14 septembre 1998) que lorsque les conditions nécessaires à leur bonne
utilisation sont réunies : pistes unidirectionnelles de chaque côté de
la route, présence d’un trottoir pour les piétons, entrées et sorties fréquentes,
largueur suffisante pour permettre l’entretien…
Lorsque cela n’est pas possible, pour des questions d’emprise en
largeur en particulier, ou lorsque cela ne répond pas à la nécessité impérieuse
de sécurité, il vaut mieux opter pour la « voie mixte » en site
propre pour les piétons, rollers et cyclistes lents d’une part, et pour les
bandes cyclables sur la chaussée principale pour les autres cyclistes,
d’autre part.
A5 Définir des axes structurants
La
définition d’axes structurants, c’est à dire d’itinéraires majeurs pour
les liaisons douces sur un ensemble de communes, au niveau du département de
l’Essonne, en connexion avec les départements voisins, est nécessaire pour
organiser et structurer un réseau d’aménagements spécifiques, maillé et
continu à moyen terme.
Deux types d’axes doivent être privilégiés :
- Les
axes de déplacements quotidiens majeurs, qui sont déjà définis par les axes
routiers principaux, en particulier les routes nationales N7, N20, N191 et la
Francilienne (N104)… et qui nécessitent l’aménagement de bandes cyclables,
de pistes cyclables ou de voies mixtes selon les cas ;
- Les
axes indépendant des grands axes routiers, en général de type « voies
vertes », adaptés en priorité aux loisirs. Ce sont en particulier :
les berges de Seine, les berges de l’Orge, l’aqueduc de la Vanne, les voies
ferrées
désaffectées (comme le tronçon Milly – Sainte
Escobille), la
liaison entre les forêts de Senart, de Rougeau et de Fontainebleau, et enfin
les liaisons avec les projets de véloroutes européennes longeant l’Essonne,
en Seine-et-Marne d’une part, et dans les Yvelines d’autre part.
Entre
ces axes structurants, le réseau de voirie départemental et communal existant
permet d’irriguer l’ensemble du territoire et ne nécessite généralement
que des aménagements légers, de type « bande dérasée
multifonctionnelle » pour les routes les plus passantes, pour assurer la
sécurité des cyclistes.
A6 Organiser la coordination entre services techniques et
la formation de leurs agents
Certains
aménagements intéressants dans leur principe sont peu utilisés à cause de défauts
techniques considérés comme de détail au moment de leur réalisation (voir
partie B). En effet, les agents des services techniques des collectivités
territoriales ont rarement bénéficié de formation spécifique sur les
liaisons douces, et ne sont souvent pas eux-mêmes utilisateurs de ces modes de
déplacement au quotidien. De même, certaines incohérences d’aménagement
s’expliquent par le manque de coordination des différents services
territoriaux concernés.
Nous demandons aux responsables politiques et aux aménageurs de
coordonner leurs efforts et de dépasser les clivages administratifs et
territoriaux de compétence pour assurer la cohérence des équipements..
Nous leur demandons de veiller à ce que les agents des services
techniques de la voirie, de l’environnement et des aménagements urbains bénéficient
d’une formation théorique et pratique sur les spécificités des aménagements
et de la sécurité des déplacements non motorisés.
A7 Prévoir et assurer au quotidien l’entretien des aménagements
Même
les aménagements de liaisons douces les mieux conçus sont parfois inutilisés
faute d’entretien. Une piste mal entretenue est une piste inexistante :
des éclats de verre ou de cailloux sur une bande ou une piste cyclable font se
rabattre aussitôt les cyclistes sur la chaussée automobile, souvent bien mieux
entretenue. Pour leur part les piétons, à plus forte raison les personnes en
fauteuil roulant ou avec poussette, évitent les cheminements défoncés, boueux
ou encombrés d’obstacles, et se retrouvent sur la chaussée plus confortable.
Nous demandons aux responsables politiques et aux aménageurs de définir
et de faire connaître, dès la conception d’un aménagement :
- la
structure qui sera chargée de l’entretien ;
- l’origine
des moyens financiers correspondants ;
et de s’assurer que cette responsabilité quotidienne d’entretien a
bien été intégrée par les différentes personnes du service concerné.
A8 Adapter les règlements de circulation
En
dehors des aménagements spécifiques, beaucoup de problèmes de circulation et
de sécurité pour les piétons et les vélos dépendent du respect des règlements
de circulation routière dont sont chargés en particulier la police et le
maire.
Nous demandons à la police et aux maires, d’une part, d’établir et
de faire appliquer des règlements clairs :
- pour
limiter la vitesse des automobiles (et éventuellement des cyclistes sur les
voies mixtes ;
- pour
interdire le stationnement des voitures et camions sur les trottoirs et pistes
cyclables, ainsi que les déjections
canines ;
- pour
éviter l’encombrement des trottoirs par du mobilier urbain, des bacs de
collecte de verre ou de papier, des panneaux publicitaires ou de signalisation ;
- pour
délimiter des lieux et horaires de dépôt des poubelles, afin de préserver la
continuité des trottoirs et voies mixtes à toute heure,
d’autre part, d’adapter les règlements de circulation pour
faciliter les déplacements à pied ou à vélo, en particulier en définissant
plus fréquemment :
- des
zones 30 dans les rues étroites et fréquentées ;
- des
« contresens cyclables » (mise à double sens pour les vélos des
rues à sens unique)
-
la
circulation des vélos dans les voies réservées aux bus ;
- des
« tourne-à-droite » autorisés pour les cyclistes à certains feux
rouges ;
- des
priorités en faveur des piétons et des cyclistes aux intersections chaque fois
que possible.
A9 Des
emplacements vélos et poussettes dans les immeubles d’habitation et lieux
publics
La présence
de locaux spécifiques, protégés et de taille suffisante pour les vélos et
poussettes dans les immeubles d’habitation, d’une part, et de parcs à vélos
à proximité des entrées de lieux publics, d’autre part, est importante pour
favoriser les circulations douces.
En plus de parcs à vélos dans les lieux publics,
nous demandons que des garages à vélos et à poussettes soient prévus dans
les projets publics ou privés d’urbanisme, et favorisés par des incitations
fiscales dans les travaux de rénovation de constructions anciennes.
A10 Favoriser
l’intermodalité avec les transports en commun
La
possibilité de passer facilement d’un mode de déplacement individuel à un
transport en commun est déterminante pour accroître l’usage du vélo ou de
la marche à pied pour les déplacements quotidiens. En Essonne, la combinaison
vélo + train par exemple est souvent la solution optimale pour les
allers-retours vers Paris, ou de banlieue à banlieue.
Des aménagements
spécifiques, en concertation avec les responsables des sociétés de transport
et la SNCF, doivent être généralisés pour faciliter l’accès aux
transports en commun pour les cyclistes, poussettes et personnes en fauteuil ou
à mobilité réduite, en particulier :
- les
plans inclinés ou ascenseurs pour l’accès aux différents quais des gares,
- les
plates-formes surbaissées dans les bus,
- les
parcs à vélos bien situés, abrités et/ou gardés à l’entrée des gares,
- l’équipement
des gares en consignes à vélos.
Sur certaines lignes de bus, l’instauration d’une possibilité
d’arrêts à la demande faciliterait également le recours aux transports en
commun
Le cas particulier de l’aéroport d’Orly, situé en zone très
urbanisée, demande un réaménagement spécifique, tant les conditions d’accès
autres qu’en voiture sont difficiles, alors que l’accès par le bus ou à vélo
conviendrait bien à de nombreux déplacements professionnels.
A11 Pratiquer
une vraie concertation avec les usagers, en amont des projets
La
concertation avec les usagers et les associations est souvent perçue par les
responsables publics comme une lourdeur et une perte de temps. En fait, c’est
l’absence de concertation qui est souvent une source de perte de temps et de récriminations
lorsque le projet est trop avancé pour être amélioré. La concertation avec
les usagers en amont de tous les projets d’urbanisme, comme le prévoit la loi
SRU sur la démocratie de proximité, peut au contraire être un gage
d’efficacité, pour peu que les divers groupes d’associations fassent
l’effort de définir au préalable un consensus et une expression commune,
comme vise à le faire la FCDE.
Nous demandons expressément aux responsables politiques, avec leurs
adjoints des services techniques, de consulter les associations d’usagers dès le début des projets d’urbanisme, et de leur fournir les plans
des projets à leurs différentes phases d’avancement, bien avant l’enquête
publique, souvent formelle et trop tardive.
A12 Informer et sensibiliser le public pour atteindre les
objectifs
La
valorisation de nouveaux équipements destinés aux circulations douces requiert
une phase de promotion et d’information ainsi qu’une signalisation claire et
visible.
Plus
largement, les responsables politiques ont aussi un rôle à jouer, de concert
avec nos associations, pour faire évoluer les habitudes locales trop polarisées
sur l’usage de la voiture individuelle, et pour inciter à l’usage des modes
de « déplacements doux » afin d’atteindre les objectifs du
Plan de Déplacements Urbains.
Nous
demandons que la promotion des équipements auprès des usagers potentiels et
la signalisation sur le terrain soit bien prises en compte dans la conception et le financement des projets.
12
demandes
aux responsables techniques
B1
Pas
de projets d’urbanisme sans piétons et cyclistes
Les piétons
et les cyclistes ont droit d’accès à toutes les infrastructures, sauf aux
autoroutes et voies express. Le plus irréductible des automobilistes devient à
un moment ou à un autre de son parcours un piéton. Et en tant que piéton il
cherche toujours le chemin le plus court pour aller d’un point à un autre.
Bien des aménagements récents ont oublié ces données de base et nous donnent
le spectacle de piétons passant sur un talus boueux pour aller d’un parking
jusqu’à l’entrée d’un bâtiment ultra-moderne, comme à la gare TGV de
Massy par exemple…
Nous demandons aux responsables techniques, suivant
les dispositions de la récente loi sur l’air, de prévoir dans le détail et
de sécuriser les cheminements des piétons (y compris fauteuils roulants et
poussettes) et des cyclistes dans tous les projets d’aménagements
d’urbanisme et d’améliorer progressivement les installations existantes qui
n’ont pas pris en compte ces objectifs.
Cette règle ne concerne pas seulement les voiries
au sens strict mais aussi les aménagements urbains :
· organisation
de la circulation à pied, en fauteuil roulant, avec une poussette ou à vélo
dans un lotissement, une ZAC ou une zone commerciale ;
· accès
aux bâtiments, avec par exemple le doublement d’ escaliers par des plans
inclinés sécurisés par paliers ;
· franchissement
d’ouvrages d’art avec si besoin des
solutions imaginatives telles que des passerelles en encorbellement.
B2 Cyclistes :
sur la chaussée, en sécurité
La
place normale du cycliste, à l’exception des enfants de moins de huit ans
autorisés à rouler sur les trottoirs, c’est la chaussée, avec les voitures.
L’Essonne offre un réseau dense de routes et de rues de bonne qualité adaptées
au vélo. Mais les automobilistes franciliens finissent par oublier qu’ils
doivent partager la chaussée avec les cyclistes.
Le
non-respect des limites de vitesse en France est la principale source d’insécurité
pour tous, et pour les piétons et vélos en particulier. Des aménagements de
voirie sont réalisés à grands frais pour essayer d’obliger les
automobilistes à respecter les limites de vitesse. Dans l’Essonne, le rétrécissement
de la largeur des chaussées (avec parfois des bandes centrales surélevées
pour créer des « effets mur ») est la technique la plus utilisée
depuis quelques années, et la plus efficace pour limiter la vitesse des
voitures et des camions. Si elle permet effectivement de réduire les accidents
de voitures, cette technique génère en contrepartie une forte insécurité
pour les cyclistes.
Ainsi,
alors que le PDU prévoit de redistribuer l’espace pris à l’automobile en
faveur des circulations douces, ces rétrécissements créés par neutralisation
et bétonnage d’une bande centrale ou par installation de chicanes latérales
mettent partout les cyclistes en danger.
Nous demandons de profonds changements de méthode
pour faire respecter la place et la sécurité des cyclistes sur la chaussée,
et conjointement, pour améliorer les possibilités de déplacements des piétons.
En particulier :
1.
Lors
des opérations de rétrécissement de voirie, nous demandons selon les cas
-
soit le passage en « zone
30
-
soit la récupération en faveur
des circulations douces de l’espace pris à la circulation automobile pour y
créer des bandes ou des trottoirs cyclables.
2.
Le long des routes à fort trafic automobile, nous demandons la création :
-
soit de pistes cyclables, lorsque cela
est techniquement possible (voir ci-dessous)
-
soit de bandes cyclables en zone
urbaine
-
soit de bandes multifonctionnelles
qui devraient être progressivement généralisées en zone rurale
-
soit de voies mixtes en site propre
pour les piétons et vélos lents, en particulier pour la desserte des établissements
scolaires, sportifs ou culturels, complétées par la délimitation de bandes
cyclables sur les chaussées à fort trafic.
3.
Lorsque aucune de ces solutions n’est possible techniquement sur un
tronçon, nous souhaitons le traçage sur la chaussée de pictogrammes
rappelant
aux automobilistes que les
cyclistes aussi ont droit à la chaussée, et que pour effectuer un dépassement
ils devront changer de voie afin de
maintenir la marge de sécurité obligatoire de 1m ou 1,50 m entre leur voiture
et les vélos.
4.
En cas d’installation de bandes rugueuses, de dos d’âne ou de
chicanes pour ralentir la vitesse des voitures, nous souhaitons qu’un espace
libre soit laissé sur la droite de la chaussée de façon à permettre le
passage direct des vélos.
5.
Enfin, lors de la création de ronds-points sur des routes à fort
trafic, nous demandons l’installation de petits terre-pleins à chaque entrée
et sortie de façon à séparer le flux des voitures de celui des vélos à
l’endroit où les voitures et camions tendent à frôler la bordure.
B3
Pistes cyclables en site propre : 5 critères à respecter
La réalisation
de pistes cyclables en site propre le long des routes à fort trafic paraît
souvent une option souhaitable. Cependant pour être réellement utilisables,
elles doivent respecter une série de critères :
1-
pistes de chaque côté de la route en général (pas de pistes
bi-directionnelles sauf cas particulier),
2-
largeur suffisante pour permettre un entretien régulier,
3-
existence d’un passage pour piétons parallèle (toute piste cyclable
empruntée par des piétons faute de trottoir devient ipso-facto
une voie mixte ou un trottoir cyclable, et perd son statut de voie réservée
aux cycles),
4-
des connexions très fréquentes avec la chaussée pour permettre les
entrées et les sorties,
5-
l’absence de discontinuités, de dangers tels que la traversée de
sorties de voies rapides ou d’autoroutes, et d’obstacles tels que des
chicanes ou des revêtements soulevés par les racines d’arbres.
Nous demandons aux responsables techniques de
n’envisager de pistes en site propre réservées aux cyclistes que lorsque ces
5 critères sont réunis et répondent à un réel besoin de sécurisation des
cyclistes. Lorsque cela n’est pas possible le long des routes à fort trafic,
nous demandons d’aménager :
-
d’une
part une voie mixte pour piétons, rollers, et vélos lents, souvent mieux adaptée,
en particulier pour l’accès aux établissement scolaires, sportifs ou
culturels ;
-
d’autre
part une bande cyclable simple pour les vélos rapides de chaque côté de la
chaussée.
B4
Respecter l’esprit du nouveau code de la route de 1998 et les
orientations du PDU
Les
modifications apportées au code de la route par le décret du 14 septembre 1998
précisent bien la place des cyclistes sur la chaussée, en prévoyant en
particulier les largeurs minimum de dépassement par les automobiles (de 1m à
1m50), la possibilité pour les cyclistes de rouler à 2 de front, et le caractère
non obligatoire des pistes cyclables, sauf cas particulier avec accord des
autorités préfectorales.
-
Nous
demandons aux responsables techniques de respecter l’esprit du nouveau code de
la route qui rappelle le droit des cyclistes à circuler sur la chaussée, sauf
sur autoroutes ou voies express, et par conséquent :
-
-
de n’utiliser qu’exceptionnellement le panneau rond B22a rendant les pistes
cyclables obligatoires, et seulement lorsque ces pistes répondent bien aux critères
de praticabilité définis ci-dessus au N°15, et qu’il existe une nécessité
particulière de sécurisation des cyclistes.
-
-
de retirer les panneaux d’obligation installés systématiquement par
le passé, et de les remplacer par le panneau C113 de simple indication de piste
cyclable. Il appartiendra aux services intéressés d’inciter les usagers à
utiliser les pistes non obligatoires en les rendant attractives par la qualité
de leur réalisation et de leur entretien.
-
Nous
demandons aux responsables techniques de respecter les objectifs du PDU qui prévoit
une redistribution de la voirie en faveur des circulations douces.
B5
Définir un plan de circulation des piétons au niveau
communal
Contrairement
aux voitures et même aux vélos, il n’existe généralement pas, même à
l’échelle communale, de plans complets de circulation pour les piétons qui
fassent l’inventaire non seulement des trottoirs et des voies mixtes, mais
aussi des sentiers aménagés ou non. Or un état des lieux précis est un préalable
à tout plan d’amélioration global. Et bien souvent des chemin spontanés très
fréquentés sont supprimés lors d’opérations d’urbanisme parce qu’ils
n’ont pas d’existence légale qui les protège.
Nous demandons que les services techniques des
communes et des communautés de communes établissent
l’inventaire des cheminements existants et de leur fréquentation (comme cela
est fait pour les réseaux d’assainissement, de téléphone, d’électricité
ou d’écoulement des eaux pluviales) comprenant :
-
les
trottoirs et leurs caractéristiques (largeurs, revêtement, décrochements,
seuils…),
- les
voies mixtes (vélos + piétons + rollers),
- les
espaces réservés aux piétons (places, esplanades…),
- les
sentiers piétonniers aménagés et leurs discontinuités,
- et
surtout les passages piétonniers spontanés, révélateurs de passages fréquentés
sur des chemins non classés.
et qu’en conséquence :
- ils
définissent les aménagements
souhaitables pour sécuriser et améliorer la circulation des piétons,
- ils
procèdent au classement de certains chemins afin de les préserver en cas
d’aménagements immobiliers,
- et
il repositionnent certains arrêts de bus.
B6 Des trottoirs d’au minimum 1,4 m de large, sans dévers
Depuis
trop longtemps, le trottoir est devenu la variable d’ajustement pour assurer
des chaussées suffisamment larges aux automobiles ou permettre l’accès
facile aux garages. C’est ainsi qu’on trouve dans nos villes des portions de
trottoirs de 30 ou 40 cm de large qui ne servent qu’à protéger les murs !
Or, sur le trottoir, les piétons doivent pouvoir se croiser, marcher à deux de
front, passer avec une poussette ou en fauteuil roulant. Le développement des
rollers dans certains secteurs exigerait des largeurs encore bien supérieures.
Trop souvent aussi pour faciliter les sorties de garages les aménageurs
acceptent des dévers qui rendent la marche inconfortable et mettent les usagers
de fauteuils roulants en danger de basculer.
C’est pourquoi nous demandons le respect des
normes suivantes pour les trottoirs :
-
une
largeur minimum standard de 1,4 m ;
- des
largeurs supérieures dans les secteurs à plus forte affluence : 1,8 m là
où circulent de 10 à 30 piétons à la minute aux heures d’affluence; 2,5 m
minimum là où circulent plus de
30 piétons à la minute ou des rollers ;
- pas
de dévers de plus de 2%.
Lorsque la voirie est trop étroite, il faut
choisir entre :
-
le
passage à sens unique pour les automobiles, avec contre-sens éventuel pour les
cyclistes,
- le
passage en « zone 30 » avec priorité pour les piétons et
cyclistes sur toute la largeur de la chaussée et mise à niveau du trottoir et
de la chaussée,
- ou
éventuellement un cheminement piétonnier d’au moins 1,4 m de large sur l’un
des 2 côtés.
B7
Bandes
cyclables ou bandes multifonctionnelles : 1,5 m de large minimum ;
voies
vertes : 3,5 m minimum
Des
bandes cyclables trop étroites sont plus dangereuses qu’utiles pour les
cyclistes, surtout si elles sont bordées d’un trottoir qui crée un
« effet de mur » . En effet, les automobiles circulant sur la
chaussée adjacente ont plus souvent tendance, dans ce cas, à frôler les
cyclistes, sans respecter les largeurs minimum de dépassement (1m en ville,
1,5m hors agglomération).
De
même, des voies mixtes trop étroites génèrent des conflits d’usage entre
piétons, rollers et cyclistes.
Nous
demandons le strict respect des largeurs minimales recommandées par le CERTU et
l’AF3V pour les aménagements cyclistes ou mixtes :
-
bandes
cyclables unidirectionnelles : minimum hors marquage : 1,5 m en présence
de trottoir ou de mur à droite, 1,25 m sinon ; (et maximum 2 m, de façon
à ne pas générer de stationnement illicite).
-
Piste
cyclable unidirectionnelle : minimum 2 m à 2,5 m de façon à permettre le
passage des engins d’entretien
-
pistes
cyclables bi-directionnelles : 2,5 à 3 m minimum si elles sont
effectivement fréquentées uniquement par des vélos
-
voies
mixtes (ou « voies vertes ») : 3,5 à 5 m minimum en fonction
de la fréquentation pour permettre la coexistence de cycles, rollers et piétons
dans les deux sens. Sur ces voies mixtes, le dévers latéral doit être en
permanence limité à moins de 2% pour faciliter la circulation des poussettes
et des fauteuils roulants.
B8 Seuil zéro centimètre à toutes les intersections
avec la chaussée
Les
« bateaux » aménagés aux intersections des trottoirs et des voies
cyclables avec la chaussée présentent encore souvent un seuil de plusieurs
centimètres. Dans certaines communes de l’Essonne, selon les habitudes des
services techniques ou des entreprises sous-traitantes, c’est même la
règle de considérer 2,5 cm comme la hauteur normale et d’accepter jusqu’à
5 ou 6 cm comme une tolérance! Or, ces décrochements ne sont pas seulement
pénibles pour les cyclistes, mais ils sont aussi dangereux quand on doit les
prendre de biais. Des accidents dus à ces décrochements se sont déjà
produits sur nos communes mais ne sont pas répertoriés car ils ne mettent pas
en cause un tiers.
Considérant que les exigences d’écoulement de l’eau peuvent très
bien être respectées sans marquer de seuils
comme le montre l’expérience de certaines grandes villes, nous demandons aux
services techniques et aux entreprises de travaux publics :
-
de
se donner pour règle l’absence de seuil (seuil zéro centimètre strict) à
toutes les intersections de voies mixtes ou de pistes cyclables avec la
chaussée,
-
d’abaisser
progressivement à zéro cm ou au maximum à 2 cm les seuils aux intersections
des chemins piétonniers,
-
et
d’une manière générale, nous demandons pour les futures réalisations, que
soit sensiblement abaissée la hauteur des trottoirs, voire que les chaussées
et trottoirs se situent au même niveau, comme cela se pratique dans les zones
30 ou piétonnes.
B9 La ligne droite pour aller droit au but
Cyclistes
et piétons recherchent
toujours le chemin le plus court pour aller d’un point à un autre.
Pour se rendre au travail le matin, ou prendre le train, les piétons ont vite
fait de créer des raccourcis pour gagner ne serait-ce que 10 à 20 m là où le
chemin fait un détour. Inutile donc d’aménager des sentiers piétonniers
tortueux sous prétexte d’esthétisme. De même forcer les piétons à faire
un détour sous prétexte de sécurité en éloignant les passages piétonniers
des intersections a l’effet
inverse. L’infraction est alors fréquente, quel que soit le danger !
Nous demandons aux services chargés des plans d’aménagements
de circulations douces de rechercher les tracés les plus directs et les plus
courts possibles pour réellement favoriser les déplacements à pied ou à
vélo en ville.
B10 Chasser
les obstacles, stops et chicanes inutiles
et
rétrécissements de chaussée mettant en danger cyclistes et piétons
De
nombreux passages piétonniers ou cyclistes sont interrompus par des barrières
ou des chicanes, en particulier pour empêcher les vélomoteurs de passer. Or
ces passages doivent pouvoir être empruntés aussi par des poussettes ou des
fauteuils roulants, et ne pas obliger le cycliste à poser le pied à terre. Et
il n’est pas possible d’empêcher physiquement un vélomoteur ou une moto de
passer là où un fauteuil roulant ou un vélo le peuvent. La technique des
chicanes serrées est un aménagement sécuritaire qui gêne beaucoup plus les
usagers autorisés que les contrevenants occasionnels. A la plupart des
intersections et parfois même avec des voies privées ou des sorties de
stations d’essence, la pratique courante est de mettre un signal stop côté
cyclistes, sans que l’on se pose la question de savoir pourquoi les cyclistes
répugnent à mettre pied à terre. Quelques heures de pratique urbaine du vélo
auraient fait comprendre que c’est au moment où il redémarre qu’un
cycliste est le plus vulnérable, car en recherche d’équilibre et pas encore
assez rapide pour éviter un danger.
De
même, si la piste cyclable ou mixte longe une route principale, et alors que le
code précise bien qu’elle fait partie de la voie principale, la pratique
courante est de ne pas lui donner la priorité en intersection avec une voie
secondaire même s’il y a un stop au débouché de cette voie secondaire.
Nous
demandons aux organismes chargés des ouvrages de circulation douces de renoncer
à l’aménagement de chicanes afin de faciliter la circulation de l’ensemble
des usagers. Des barrières ou des bornes amovibles (pour permettre le passages
de véhicules d’entretien ou de secours) sont suffisantes pour empêcher les
voitures de pénétrer sur les espaces piétons ou mixtes. Un passage d’au
moins 1m de large doit être laissé de chaque côté pour permettre le passage
aisé de poussettes, vélos ou fauteuils roulants.
L’interdiction de
passage des véhicules motorisés, ou éventuellement la tolérance de passage
pour les vélomoteurs de petite cylindrée, doit être clairement indiquée par
des panneaux de signalisation, à charge aux forces de police et aux usagers de
faire respecter ces règles.
Nous
leur demandons de bannir les rétrécissements de chaussée de plus de 15
mètres de long, particulièrement en côte s'ils ne peuvent aménager des
passages latéraux pour les cyclistes et à plus forte raison les piétons.
Aux
intersections avec les rues et routes peu passantes, avec bonne visibilité réciproque,
nous souhaitons que le stop soit positionné sur la route qui traverse la voie
de circulation douce et non pas le contraire.
De
même, lorsqu’une piste longe une voie principale sur laquelle débouche une
rue avec signal stop, nous souhaitons que le signal et les marquages au sol
montrent clairement aux automobilistes arrivant de la rue secondaire que les
cyclistes ont priorité sur eux et qu’ils doivent alors, si nécessaire,
marquer leur stop en deux fois.
B11 La qualité des revêtements pour rouler et pour
marcher sans difficulté
La
qualité des revêtements est déterminante pour la fréquentation des
aménagements de circulation douces : des pavés à l’ancienne ou des
gravillons peuvent être esthétiques, mais sont gênants, voire dangereux pour
les vélos, poussettes, fauteuils roulants et même pour les piétons mal
assurés.
Des revêtements lisses et fermes, mais non
glissants (cas des pavés en grès plats ou de certaines peintures sur les
chaussées), résistants et faciles à entretenir sont indispensables pour les
circulations douces. Le bitume reste souvent le meilleur compromis pour les
déplacements urbains, la distinction entres voies pour automobiles et voies de
circulations douces pouvant être marquée par des bitumes de couleurs
différentes. Dans le cas de voies vertes dans un cadre naturel, la technique du
sable compacté peut être préférée pour des questions d’esthétique et d’insertion
dans le paysage, mais elle demande un entretien plus fréquent, et n’est pas
favorable aux déplacements cyclistes par temps de pluie, ni aux rollers en
général.
B12 Des parcs à vélos bien placés, abrités et sécurisés
La présence
de parcs à vélos est reconnue comme un facteur important pour favoriser ce
mode de déplacement. Mais la qualité de ceux-ci et surtout leurs emplacements
sont déterminants pour limiter le risque de vol ou de vandalisme et assurer
leur fréquentation.
Nous demandons l’aménagement de parcs à vélos
bien situés, à proximité immédiate des entrées ou à l’intérieur des
lieux qu’ils sont censés desservir, et, à défaut de pouvoir être gardés,
placés bien en vue des passants et des personnes des bâtiments adjacents de
façon à limiter le risque de vol ou de vandalisme. Dans les parcs très
fréquentés, nous demandons également la mise en place de consignes à vélos
sécurisées.
charte résumée
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