Il y a plusieurs manières de randonner sur les voies vertes et les véloroutes :
à la journée, avec juste le pique-nique du midi,
sur le week-end, avec hébergement et repas au restaurant,
sur plusieurs jours, en camping, gîte d’étape, chambre d’hôtes ou hôtel.
Pour chacun des cas, les randonneurs adaptent leur équipement, le chargement de leur vélo, ou de leur sac à dos pour les rollers.
Pour les rollers, vous trouverez des conseils utiles sur le site de la Commission randonnée de la FFRS.
Pensez aussi à bien vous alimenter !
Vous pouvez aussi voir dans ce site la page des bonnes adresses pour vous équiper.
L’auteur des lignes qui suivent n’est pas un baroudeur. Lui, il n’a jamais été voir la Terre de Feu à vélo.
Il n’est pas non plus un bricoleur averti, simplement un amateur de vélotourisme familial.
Ses « conseils » ci-dessous sont donc donnés en toute modestie. Ils sont sujets à caution et à discussion. Vos commentaires et remarques feront progresser cette page : n’hésitez pas à nous les adresser !
C’est l’élément essentiel (si, si). La première fois, il faut partir avec son vélo habituel, à condition qu’il soit pourvu de porte-bagages, ou qu’on puisse en installer dessus. Cette expérience permettra de voir si on a envie de recommencer. Si tel est le cas, elle permettra de mieux connaître ses besoins, et d’affiner la recherche de la monture idéale. Les vélos de randonnée sont une denrée rare en France. Certains fabricants n’y importent même pas les modèles qu’ils vendent pourtant sur les marchés voisins (Trek, par exemple).
Pour ma part, je suis un partisan des 26’’. Leur centre de gravité est plus bas que les 700, ce qui est important lorsque le vélo est chargé. Et n’en déplaise aux amateurs de 650, forts respectables, les roues de 26’’ ont l’avantage d’être présentes partout, ce qui constitue un atout supplémentaire.
Un VTT peut donc constituer la base d’un vélo de randonnée. Les éléments sont prévus pour des conditions difficiles. Inconvénients : la géométrie du vélo ne le rend pas très confortable sur de longues distances, et, surtout, de plus en plus de VTT ne prévoient pas de fixations pour porte-bagages, même arrière…
Il existe cependant quelques VTC qui peuvent, malgré leurs roues de 700, constituer un bon choix (Giant, Wheeler, Kogamiyata,…). Plus confortable qu’un VTT, sauf pour les cyclistes de petite taille. S’ils n’ont pas de suspension, ces vélos seront préférables, sauf pour vrai usage tout-terrain.
On privilégiera les cadres acier, plus confortables que les cadres alu.
Avec les vélos modernes, le principal risque qui subsiste, freins et dérailleurs standard étant d’une qualité correcte pour une randonnée « habituelle », c’est de voiler une roue ou de casser un rayon (risque accru avec la charge)… Et ce risque est très pénalisant pour qui n’est pas un as de la clef à rayons, les vélocistes ayant une fâcheuse tendance à déserter les campagnes…
La solidité dépend plus de la section et du nombre des rayons, et de la structure de la jante, que du diamètre de la roue. Un diamètre plus petit est surtout intéressant pour la maniabilité.
Si on utilise un VTT pour une rando essentiellement sur route, on mettra des pneus sans crampons et bien gonflés. On aura intérêt à acheter des pneus et des chambres solides. Plusieurs marques proposent des pneus renforcés kevlar. On peut ne pas aller jusqu’au Schwalbe Marathon, mais les pneus + chambres premier prix d’Asie du sud-est crèvent vraiment beaucoup plus souvent !!
Si l’on se déplace en famille, ou en groupe, on aura intérêt à prendre des vélos ayant des tailles de chambres à air, et des types de valves, identiques : cela limitera le matériel de réparation à emporter.
On équipera son vélo d’un , et si possible deux, porte-bidons ; d’une béquille solide (ce qui évitera d’abîmer les sacoches en les appuyant contre les murs), voire de deux (une à l’arrière, une à l’avant- il en existe des spéciales, à ma connaissance introuvables en France, mais on pourra en retailler une standard !), et surtout de porte-bagages. Même si on est peu chargé, l’installation d’un porte-bagages avant est judicieuse : elle permet une meilleure répartition de la charge, et donc un meilleur équilibre, ce qui évitera de faire de « la roue arrière » dès la première côte !
Voir d’excellents modèles de porte-bagages sur www.tubus.net : même si on n’a pas les moyens, ça peut donner des idées…
Attention ! Un porte-bagages alu qui casse est fichu, alors qu’on peut faire bricoler un porte-bagages acier cassé chez un vélociste, ou à défaut, un carrossier ou un plombier. Et l’acier casse moins car il est plus souple. Les accessoires composites métal+plastique deviennent cassants par temps froid.
Nota : En cas de casse, il y a éventuellement la solution de l’attelle avec un bout de bois (ou de branche) solide et de la cordelette, pour poursuivre jusqu’au prochain magasin de cycles. Certains ont fait tenir leur porte-bagages pendant quelques jours dans de lointains pays aux magasins pour vélos très disséminés !
Les suspensions, qu’elles soient avant ou arrière, ne sont à mon avis sur route qu’une source de poids et d’ennuis. Malheureusement, elles sont de plus en plus présentes. En outre, les fourches suspendues ne sont en général pas conçues pour permettre l’installation de porte-bagages, ce qui est gênant.
Lorsque la randonnée à vélo vous aura conquis, il vous restera la solution de vous tourner vers les fabricants spécialisés, tels
Pour mieux cerner vos besoins, un petit tour sur certains sites de fabricants étrangers peut valoir le coup d’œil : on citera :
On veillera à équiper les enfants avec des vélos corrects : pas trop petits, et selle confortable !
Les enfants trop jeunes pour pédaler pourront faire la randonnée dans une remorque, ou, mieux, dès qu’ils sauront tenir sur la selle, sur une « troisième roue », accrochée au vélo de papa ou de maman. Voir à ce sujet la bonne invention d’Hubert Bessière, qui permet de transformer en 3ème roue tous les vélos enfants de 13 à 24 pouces.
Elles doivent être solides, et si possible imperméables. On veillera aussi à leur forme : le talon ne doit pas venir frotter dessus à chaque tour de pédales ! Pour ma part, je suis un inconditionnel des sacoches Ortlieb presque inusables… Mais chères !
Si possible monter l’ensemble sacoche + fixations + porte-bagage avant d’acheter les sacoches (ou avant d’acheter le porte-bagage), et vérifier que les sacoches sont bien maintenues (latéralement, et en cas de secousse verticale).
Le sac à dos est à proscrire !
L’idée peut paraître bonne de prendre une remorque pour porter les objets lourds (tentes, matériel…) mais attention à l’étroitesse de certains passages, l’absence de chemin à certains endroits, les ravines, trous et racines, aux dénivelés raides.
Sur certains chemins "herbeux", où il n’y a que les deux traces des véhicules, une remorque mono-roue passe très bien. Par contre, une remorque à deux roues roulant dans les parties enherbées (plus ou moins haute), sera un frein important et sollicitera plus vos muscles ! Les enfants installés dans ces remorques seront également un peu secoués. Renseignez vous avant de partir sur les possibilités de passer en remorque deux roues.
Ne chargez pas trop votre remorque car la sollicitation sur l’axe de la roue arrière (si fixation à ce niveau) peut entraîner la rupture de rayons, et le ballant d’une remorque peu stable peut mener à une belle roue en huit. Quoiqu’il en soit, placez les charges les plus lourdes en bas.
Pensez également aux éventuelles difficultés de transport de la remorque (train, voiture).
Le chargement des vélos avec sacoches sur portes-bagages est préférable car il donne une grande autonomie : en mettant pied à terre on peut passer partout sur les chemins et en ville (trottoirs), et on peut charger les vélos en bagages accompagnés dans le train.
Cependant, si les sacoches sont trop petites pour transporter tout le matériel, ou si l’on cherche une remorque pour enfants, on pourra aller voir sur croozer.fr, qui propose un éventail assez complet des remorques disponibles en France.
La remorque Y-Frame, de Carry Freedom, est particulièrement simple, solide, et peu encombrante une fois démontée : elle constitue un bon choix pour qui doit transporter de lourdes charges.
Concernant les remorques bagagères, on complètera utilement son information sur www.radicaldesign.nl/en/cyclone_trailers.html , http://www.bobtrailer.com et www.bykaboose.com/trailers.
La location de remorques n’est pas répandue en France, elle est possible chez certains vélocistes des pays voisins.
Il est indispensable d’emmener :
NB : bandes anti-crevaison : à placer entre chambre à air et pneu (améliore la résistance).
Le matériel de camping est identique à celui que l’on prendrait pour une randonnée pédestre : on ira donc s’approvisionner chez un spécialiste de la randonnée, ou dans une grande surface spécialisée.
Principal inconvénient du camping : après une journée de vélo, on aimerait bien s’asseoir confortablement… Peu de campings français sont à ce jour équipés pour les cyclotouristes de tables et de chaises. Il existe des tabourets pliants, mais c’est un poids et un encombrement supplémentaire. Le minimum peut être un rouleau de mousse qui évitera de s’asseoir sur l’herbe mouillée. Il existe aussi des systèmes permettant de relever une partie de matelas auto-gonflants pour en faire un dossier.
Quant aux vêtements, on prendra soin de ses fesses par une tenue adaptée (cuissard). Une bonne cape de pluie permettra d’affronter les aléas climatiques… Tant que le vent ne s’en mêlera pas !!