Véritable alternative à la circulation automobile en ville, le vélo constitue à la fois un mode de déplacement à part entière et un complément aux transports en commun. Bénéfique pour la santé de tous, la pratique du vélo permet de limiter le gaspillage d’énergie, de lutter contre les effets néfastes de la pollution automobile, et de rendre la ville plus paisible, plus sûre et plus agréable.
L’antenne "Val de Bièvre à vélo" de l’association Mieux se Déplacer à Bicyclette (MDB), souhaite connaître vos propositions en faveur des modes de déplacement actifs, marche et vélo, pour votre ville.
"Ville 30"
Une "ville 30" c’est une ville où la vitesse est par défaut limitée à 30 km/h. Pour les artères principales qui restent à 50 km/h, il faut justifier que la sécurité des usagers vulnérables (piétons, cyclistes) est bien prise en compte. Les avantages sont multiples :
• Sécurité des piétons : la mortalité piétonne est divisée par 9 lors d’un choc quand la vitesse passe de 50 à 30 km/h.
• Sécurité des cyclistes : dans une "ville 30", les cyclistes se sentent davantage en sécurité même sans un grand nombre d’aménagements cyclables.
• Réduction du bruit.
• Développement de la vie locale.
Des villes franciliennes sont d’ores et déjà des "ville 30" : Sceaux, Clamart, Fontenay-aux-Roses, Fontainebleau, etc.
Si vous êtes élu maire, vous engagerez-vous à mettre en œuvre un programme de "Ville 30", sans oublier le volet éducation/conviction ?
Sinon, quelle serait votre politique pour prendre en compte les modes actifs, marche et vélo, sur l’ensemble de votre ville ?
Le programme que j’ai l’honneur de porter, avec mes colisiters « d’en avant Villejuif, l’humain au cœur », précise :
« Donner plus de place aux piétons et aux vélos en ville par la création d’itinéraires cyclables, de parkings à vélos, la valorisation des sentiers... »
« Définir un nouveau plan de circulation qui favorise les zones 30 en cœur de ville pour sécuriser les piétons, limiter la vitesse et réduire le bruit ».
Mon orientation est donc claire : il faut revoir la place de la voiture au bénéfice des piétons et des cycles.
Notre ville a connu des progrès radicaux pendant ce mandat. La requalification de la RD7 en est l’exemple le plus illustre : cet axe majeur de notre ville, dont l’histoire se confond avec la « routes des vacances » de l’époque de la voiture triomphante, a vu réduire le nombre de files de voitures, au bénéfice de trottoirs larges et de pistes cyclables (même si je sais que des points restent à améliorer). Un vrai changement d’époque ! D’autres exemples y contribuent, et je pense tout particulièrement à la coulée verte Bièvre – Lilas.
Les aménagements de voirie sont indispensables, mais ils ne réussiront pas à eux seuls à atteindre cet objectif sur l’ensemble de la commune.
Je constate que votre première question porte sur la « ville 30 », donc je suppose que vous partagez ce point de vue. De mon côté, l’outil essentiel auquel je recourrai sera de redéfinir le plan de circulation.
Ce sera un travail de longue haleine, qui nécessitera d’entrer dans le détail. Nous pouvons déjà nous attendre à de riches heures de concertation et à des études approfondies.
Passer en « ville 30 » est l’une des conclusions possibles de cette démarche. Elle semble a priori une piste intéressante, et cette idée figure noir sur blanc dans mon programme, tout du moins pour ce qui concerne le cœur de ville.
Cependant, il a toujours été dans mes pratiques de laisser le temps au débat et au mûrissement de la réflexion, avant d’avancer les solutions. Je compte sur votre association pour y prendre toute sa part dans cette mobilisation de l’intelligence collective.
Double sens cyclable (DSC)
Un double sens cyclable est un sens unique classique pour les véhicules motorisés, mais ouvert à la circulation des cyclistes dans les deux sens. Le double sens cyclable a pour avantage d’éviter aux cyclistes de longs détours, parfois par des axes chargés. La circulation des vélos à contresens de la circulation générale est réputée plus sûre que dans le même sens, car les cyclistes et les automobilistes se voient mutuellement en se croisant.
Ce dispositif peut être mis en œuvre dans toutes les rues et un décret en date du 30 juillet 2008 le généralise dans les Zones 30 (sauf exceptions motivées définies par arrêté municipal) .
Si vous êtes élu maire, vous engagerez-vous à généraliser les doubles sens cyclables sur l’ensemble de la commune ?
Même réponse que précédemment : la proposition est une piste intéressante, mais elle doit être soumise au débat dans le cadre de la redéfinition du plan de circulation.
Stationnement
La possibilité de stationner son vélo en sécurité conditionne la pratique du vélo. Le stationnement doit être pratique et disponible devant les équipements collectifs, protégé et sécurisé à certains endroits.
Si vous êtes élu maire, quelle sera votre action pour faciliter le stationnement des vélos dans l’espace public ? Développerez-vous divers types de stationnements (arceaux, abris, places réservées dans les parkings publics, emplacements sécurisés) et à quels endroits (écoles, services publics, équipements publics, etc.) ?
Je travaille étroitement avec la Communauté d’Agglomération du Val de Bièvre, qui dispose de la compétence en matière de transports. L’intermodalité est l’un des enjeux du Plan Local de Déplacements de notre agglomération qui rappelle :
« Des zones prioritaires d’actions où la mise en place des itinéraires et l’installation de parcs à vélos apparaissent primordiaux, ont étés identifiées.
Ces zones reprennent les points clefs du territoire et les établissements publics ou privés générant des flux de déplacements : les administrations,
les établissements scolaires, culturels et sportifs,
les commerces de proximité,
les établissements de santé,
les pôles majeurs de Transports Collectifs. »
Villejuif a vu s’accroître fortement le nombre de stationnements cyclables depuis quelques années. Cependant, je suis consciente qu’il reste beaucoup à faire. Le territoire pourrait être mieux maillé et la question de la sécurisation des stationnements existants se pose.
Un des projets qui me tient à cœur est la réalisation d’un parking à vélos sécurisé dans les futures gares du Grand Paris. Pour en avoir discuté avec la Société du Grand Paris, je sais que ces services y sont sensibles.
Mais pour que ces parkings soient les mieux adaptés (contrairement par exemple à ce qui a été fait sur la gare Aragon), je souhaite que les associations d’usagers des transports et les associations de cyclistes, soient associées à nos échanges avec la SGP et la RATP à ce sujet.
Quelles mesures prendrez-vous pour être en conformité avec les nouveaux articles du code de la construction et de l’habitat (CCH) relatifs aux infrastructures pour le stationnement sécurisé des vélos dans les logements neufs et pour faciliter l’extension de ces dispositions à l’ensemble des logements collectifs ?
Villejuif vient d’adopter son Plan Local d’Urbanisme qui reprend fidèlement les préconisations du Plan de Déplacements Urbains d’Ile de France (PDUIF). Il institue les règles suivantes en zone dense :
« 12.3. Normes de stationnement des cycles non motorisés
12.3.1. Constructions destinées à l’habitation -
Pour toute opération entrainant la réalisation de plus de 400 m2 de surface de plancher, il est exigé que soit réalisé :
。 un espace dédié au stationnement des cycles non motorisés au moins équivalent à 1,5 m2 par logement et un local, clos ou non, d’une superficie minimum de 10 m2
.
12.3.2. Constructions destinées aux bureaux -
il est exigé que soit réalisé un espace dédié au stationnement des cycles non motorisés au moins équivalent à 1 m2 pour 100 m2 de surface de plancher
12.3.3. Constructions destinées aux commerces de plus de 500m2 de surface de plancher et aux services publics et d’intérêt collectif il est exigé que soit réalisé un espace dédié au stationnement des cycles non motorisés au moins équivalent à 1 place pour 10 employés,
il est exigé que soit réalisée une aire de stationnement dédiée au stationnement des cycles non motorisés suffisamment dimensionnée pour l’accueil des visiteurs. »
Intermodalité
L’intermodalité du vélo avec les transports collectifs accroît considérablement leur potentiel de rayonnement sur le territoire et offre aux habitants des conditions d’accès pratiques, rapides et efficaces.
Si vous êtes élu maire, quelles actions mettrez vous en œuvre pour améliorer la sécurité, le confort, la signalétique sur les itinéraires permettant aux cyclistes de rejoindre dans de bonnes conditions les différents points d’entrée sur le réseau de transport collectif (métro, tramway, RER, future ligne 15) ?
Les stations actuelles du métro et du Tramway à Villejuif suivent la RD7, qui est enfin dotée de pistes cyclables. Certains points restent à améliorer. Il existe quelques dysfonctionnements sur lesquels nous devons agir avec le Conseil Général. Il faut aussi empêcher que s’installe l’habitude du stationnement sauvage, et l’un des points de notre programme est précisément de « renforcer le service des gardes urbains afin de mieux faire respecter les règles de stationnement ».
Les principales voies d’accès à la RD7, c’est à dire les rues Barbusse/Croizat, Paul Vaillant Couturier, République et l’axe Karl Marx, sont toutes prévues pour accueillir à terme des voies ou pistes cyclables au titre du schéma départemental d’itinéraires cyclables ou du Plan Local de Déplacements de la CAVB.
De nombreuses autres rues, étroites, débouchent sur la RD7. Je ne suis pas convaincue que les aménagements de voirie y soient la solution pour mieux partager la rue entre les voitures, les piétons et les vélos. Il me semble que la redéfinition du plan de circulation sera une réponse beaucoup plus pertinente.
L’amélioration des circulations est également un objectif à long terme de notre Plan Local d’Urbanisme, et je vous invite à consulter la Trame Verte sur le site Internet de la ville : http://www.ville-villejuif.fr/oirentations_2.pdf
Je souhaite parler spécifiquement de la future station de l’Institut Gustave Roussy. Le futur quartier Campus Grand Parc, construit autour de l’IGR, prévoit attentivement de favoriser les déplacements cyclables.
Mais je ne me satisferais pas d’un éco-quartier, même exemplaire, s’il était coupé au reste de la ville !
Pour créer des chemins, nous avons obtenu de SEDIF et de son Président André Santini que le chemin qui longe les réservoirs d’eau potable soit ouverts aux piétons et aux cycles. La rue Edouard Vaillant est l’axe historique entre le centre-ville et les Hautes Bruyères et il sera l’autre chemin privilégié pour relier ce nouveau quartier au centre ville par les modes actifs : le Plan Local d’Urbanisme prévoit de l’élargir en partie pour pouvoir réaliser des aménagements piétons et cyclables.
Quelles actions mettrez-vous en œuvre, en concertation avec les opérateurs et les autorités organisatrices de transport, pour que les cyclistes disposent dans les gares et stations de votre commune de stationnements bien dimensionnés et adaptés à la pratique de l’intermodalité dans toute sa diversité ?
La réponse relative au stationnement, ci-dessus, donne des éléments généraux d’appréciation. J’y ajouterai, sans rentrer trop dans le détail, que cette question doit être examinée finement gare par gare. Les élus et services de Villejuif et de la CAVB sont régulièrement associées aux réunions qui concernent la réalisation de ces gares, et la question du stationnement des vélos y est très présente.
La gare IGR posera des questions toutes particulières en termes d’intermodalité, vu sa grande profondeur : il faudra plusieurs minutes pour atteindre la surface depuis les quais !
Politique vélo dans l’agglomération
Le Plan Local de Déplacements de la Communauté d’Agglomération du Val-de-Bièvre définit l’ambition suivante concernant la pratique du vélo : « requalifier l’espace public et favoriser les déplacements à pied et à vélo ». Pour mettre en œuvre une politique vélo sur un territoire, des investissements réguliers sont nécessaires afin de réaliser des aménagements, ainsi qu’un budget de fonctionnement pour entretenir l’existant.
Si vous êtes élu maire, vous engagerez-vous à porter la mise en œuvre du volet piéton et cyclable du PLD ? Soutiendrez-vous la création d’un budget vélo dédié au sein de l’agglomération ? Pour quel montant et pour quelles réalisations prioritaires ?
Vous avez parfaitement raison de mentionner l’importance de l’enjeu financier. Les aménagements de voirie sont coûteux, et nous ne pouvons que constater qu’ils sont très étalés dans le temps.
Depuis 2008, les finances des collectivités, et notamment de Villejuif, du Val de Bièvre et du Conseil Général du Val de Marne, ont été marquées par nombre de bouleversements : la suppression de la taxe professionnelle a créé une incertitude énorme sur les recettes de notre agglomération d’une année sur l’autre.
Les dotations de l’Etat, stagnantes depuis des années, sont maintenant engagées dans un processus de réduction drastique. Le gouvernement annonce aujourd’hui une réduction des recettes de 10 milliards d’euros pour les collectivités !
Enfin, à cette absence de visibilité à long terme sur nos finances s’ajoute l’absence de visibilité sur l’existence même de nos institutions. La loi annonce la suppression des communautés d’agglomération de petite couronne, dont notre Val de Bièvre, au 31 décembre 2015. Le Premier Ministre évoque très ouvertement la suppression des départements de petite couronne.
Les agglos seront remplacées (et peut-être les départements avec elles) par la Métropole du Grand Paris, un OVNI institutionnel de 6,7 millions d’habitants, si mal identifié que les deux années qui s’ouvrent serviront à définir ce qu’elle va faire !
Ces choix politiques sont bien sûr le résultat des politiques d’austérité menées dans toutes l’Europe sous les diktats de la finance, mais elles sont aussi le fruit d’une ambiance générale visant à voir dans la dépense publique un poids inutile.
Il est essentiel que la société civile, des associations comme la vôtre, vous mobilisiez pour rappeler au gouvernement à quel point l’investissement public n’est pas seulement porteur de croissance économique, mais aussi porteur de qualité de vie, de santé et bien être, de lutte contre la pollution.
Une fois cela dit, et je vous prie de m’excuser si j’ai été un peu longue, je ne suis pas convaincue qu’il faille un « budget vélo », mais qu’il faut plutôt renforcer le budget global de la voirie.
En effet, pour améliorer les déplacements, la question cruciale sera le partage de l’espace entre les voitures, les motos, les transports en commun, les piétons et les cycles. Cela est vrai pour les grands axes sur lesquels les pistes cyclables sont envisageables, comme sur les petites rues dont certaines pourraient être transformées en cour urbaine (je pense notamment à la rue Le Bigot à Villejuif).
Je comprends que votre association soit particulièrement vigilante au volet « vélo », mais il me semble que nous saurons mieux faire avancer tous ces chantiers de front avec un budget conséquent en matière de voirie, plutôt qu’avec des budgets propres à chaque type de déplacements.
Concertation avec les usagers
La réalisation d’infrastructures cyclables nécessite une expertise d’usage pointue, que les bureaux d’études, les entreprises de travaux publics, et les élus ne maîtrisent pas totalement. En attestent de nombreuses réalisations perfectibles, ou tout simplement ratées et inutiles. Les cyclistes et les associations de cyclistes, par leur pratique régulière du vélo et leur connaissance du territoire, sont de précieuses sources d’informations dès lors qu’il s’agit de réaliser des infrastructures de qualité, réellement utiles à la pratique du vélo et donc effectivement utilisées.
Si vous êtes élu maire, comment associerez-vous les cyclistes et les associations de cyclistes à l’élaboration et la réalisation de vos projets de requalification des espaces publics ?
Comme évoqué précédemment, l’un des chantiers majeurs du mandat sera la redéfinition du plan de déplacements. Il sera ouvert à la concertation et je compte sur votre association comme d’autres (je pense notamment à l’USV Cyclotourisme), ainsi que sur des personnes qui ont fait connaître leur expertise d’usage à titre individuel, pour y prendre toute leur part.
Un autre chantier important est, je cite notre programme, de « repenser l’aménagement des rues Jean Jaurès et Le Bigot ». Ici encore, cette question fera l’objet d’une large concertation, et l’on peut s’attendre à ce que des avis très différents s’y expriment. Les associations comme la vôtre y auront toute leur place.
Services et activités vélo
La pratique du vélo sur un territoire peut être encouragée par divers services et activités annexes, tels qu’une aide financière à l’acquisition d’un vélo à assistance électrique, une vélo-école pour adultes, la mise en place d’un permis vélo dans les écoles primaires, des ateliers de réparation vélo solidaires, des opérations d’accompagnement personnalisé au travail à vélo, une communication soutenue, l’exemplarité de l’équipe municipale, etc.
Si vous êtes élu maire, quels services et activités vélo porterez-vous ou soutiendrez-vous et de quelle manière ?
Lors du mandat précédent, mon équipe et moi avons installé des vélos à assistance électrique destinés aux agents communaux, abrités dans des parkings sécurisés. Je compte sur les agents pour s’approprier toujours plus ce moyen de transport, adapté aux distances à parcourir dans notre ville.
Nous accompagnons déjà les initiatives des enseignants en matière d’apprentissage du vélo à l’école et je pense en particulier à cette initiative de l’école Wallon en 2013 (http://eduscol.education.fr/semaine-du-velo/spip.php?article45). Il s’agit d’un exemple, et le service des sports déploie d’autres actions en la matière. Bien entendu, nous allons continuer !
Les ateliers de réparation vélo solidaires sont une des pistes envisageables de développement de l’économie sociale et solidaire, créatrice d’emplois non délocalisables. Je demanderai à mes services de soutenir des projets qui se présenteraient, s’ils sont crédibles comme peut l’être la Ressourcerie de Villejuif, récemment ouverte et pour laquelle nous avons mis un local à disposition de l’association qui porte le projet.
En conclusion, comment imaginez-vous la place du vélo dans votre ville au terme de votre mandat à l’horizon 2020 ?
Plus importante qu’aujourd’hui !
D’une manière générale, le vélo a de l’avenir devant lui dans toutes les villes, vu la prise de conscience écologique de nos concitoyens, conjuguée avec la hausse constante des prix du carburant qui fragilise de plus en plus les automobilistes.
Ce mouvement est général dans toutes les villes, mais je pense qu’à Villejuif en particulier, il sera encore plus marqué.
Je suis convaincue que la requalification de la RD7 va amener un changement d’habitudes qui s’inscrira dans la durée. Les futurs aménagements de voirie, la redéfinition du plan de déplacements, la présence accrue des gardes urbains pour faire respecter les règles de la voie publique, vont changer la manière de faire du vélo. La construction de nouveaux logements et de nouveaux bâtiments de bureaux va accroître le nombre de stationnements privés pour le vélo.
Mais surtout, l’arrivée du métro Grand Paris Express, particulièrement présent dans notre ville, va rendre d’autant plus concrète la « ville des courtes distances ». Des courtes distances qui pourront notamment se parcourir... à vélo !
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Dernière mise à jour : mercredi 16 mars 2016