Le gouvernement a récemment promis une baisse du prix de l’essence jusqu’à 6 centimes d’€ par litre, pour 3 mois maximum.
Mais il va falloir voir plus loin dans le temps, et comprendre en quoi cette solution à courte vue, si elle est sûrement utile pour les habitants des zones rurales qui peuvent difficilement se passer de voiture, ne règle pas le problème pour les autres.
Pour les villes denses et zones péri-urbaines proches, cet argent aurait été mieux investi : > dans une politique cyclable d’envergure (comme aux Pays Bas)
> dans des réseaux de transports publics efficaces (comme en Suisse)
> et dans des incitations réelles à la pratique du vélo quotidien (cf idées dans les communiqués de presse ci-dessous, seuls moyens de desserrer réellement l’étau à long terme sur les familles.
Exemples : la diminution des taxes sur l’essence représente 300 millions qui auraient permis à l’état de financer :
· 1 millions de vélos de moyenne gamme à 300€ pièce
· La bagatelle de 20 000 km (!) de bandes cyclables sur chaussée, ou 1130 km de pistes sur accotement
· D’exonérer d’impôts 1,5 milliards de km pour les salariés se rendant au travail à vélo
· Et combien de parkings vélos, vélo écoles,….
Rappel du plan national vélo de début 2012, décevant.
Tout le monde sait qu’une voiture coute environ déjà 5000 € chaque (!) année (y compris selon l’Automobile club), alors qu’un vélo revient si on le garde 10 ans à 208 € / an.
Certes on ne peut pas tout faire avec un vélo, mais voilà tout de même une économie réelle
La hausse du prix de l’essence est structurelle : c’est la loi de l’offre et de la demande, cette dernière explose ; la masquer (même de façon si minime) est un un très mauvais signal envoyé au consommateur.
Alors que cette hausse est l’occasion pour ceux d’entre nous qui ne l’ont pas encore fait de choisir le vélo plus souvent, et les transports en commun, voire les 2 combinés.
Cet excès de voitures : > dérègle le climat (or nous sommes censé diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 : en prenons nous le chemin ?)
> produit une pollution importante
> est source de dangerosité en ville, et nuit aux autres modes (vélo, bus, et même parfois aux piétons, car la vitesse n’est pas assez bridée)
> est source de bouchons
> prend une place folle dans nos villes
> n’est pas bénéfique pour la santé, contrairement au vélo et à la marche
Soutenir l’industrie automobile c’est bien joli, mais quid d’une politique cyclable efficace en ville dense : nous l’attendons.
Il existe pourtant des solutions de transport, y compris de marchandise et de personnes, innovantes et performantes : les vélos cargo, quand les transports en commun ne suffisent plus.
Exemple d’un artisan volontaire du val de marne, pour qui l’on aurait pu penser qu’un véhicule motorisé était indispensable
CVTC (Club des Villes et Territoires Cyclables)
Rentrée 2012 - sur le prix de l’essence
Le Club des villes et territoires cyclables rappelle au Gouvernement que le vélo est un outil efficace au service du pouvoir d’achat des Français !
FNAUT (Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports)
Communiqué de presse
Une mesure coûteuse, un effet marginal, un message antipédagogique.
Lire aussi ce point de vue (le Monde)
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Dernière mise à jour : mercredi 16 mars 2016