Place au Vélo 94

Les deux-roues en progrès mais toujours polluants

Un résumé de Olivier Louchard
Coordinateur du Réseau Action Climat - France
2B rue Jules Ferry - 93100 MONTREUIL
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mel : olivier@rac-f.org - www.rac-f.org

Les deux roues motorisées "propres" tout comme les véhicules motorisés "propres", ça n’existe pas !!!

Rappel (chiffre d’après les bilans carbone EPE/ADEME, 2005) :
 2 roues motorisées motocycles sup à 125 cm3 : 120 g de CO2/km
 2 roues motorisées motocycles inf à 125 cm3 : 104 g de CO2/km (comme la
Prius)
 2 roues motorisées, cyclomoteurs : 66 g de CO2/km

En matière de CO2 (je dis bien en matière de CO2 uniquement), il vaut mieux rouler à deux dans une CLIO diesel (113 g de CO2/km) que seul sur son scoot !

L’article du Monde.

Lisez le directement dans le Monde :
l’article

Si vous n’y arrivez pas le voici transmis par Stéphane Lavignotte

LE MONDE | 30.06.05 | 13h41 • Mis à jour le 30.06.05

Aller à moto de l’Etoile à la Nation, à Paris, permet de gagner 10 minutes sur le même trajet (de 10 km) effectué en voiture. En revanche, la pollution générée (notamment en monoxyde de carbone) est de deux à trois fois supérieure en deux-roues. C’est ce que montre une enquête rendue publique, mercredi 29 juin, par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).

Une première étude conduite en 2000 avait montré que les cyclomoteurs et les motos émettaient 4 à 10 fois plus de polluants au kilomètre qu’une
voiture catalysée. En cinq ans, les choses se sont améliorées. Car le parc
de deux-roues motorisés se renouvelle vite : la durée de vie moyenne d’un
cyclo ou d’une moto est de 7 ans, contre 25 ans pour celle d’une voiture.
Et il se vend chaque année 170 000 cyclomoteurs (surtout des scooters) et
autant de motos.

Les nouvelles normes européennes de construction ont permis de diviser par
cinq les émissions polluantes des deux-roues. Patrick Coroller, responsable
du département transports de l’Ademe met en avant le fait qu’un scooter mis
sur le marché aujourd’hui émet, en moyenne, six fois moins de polluants
qu’un scooter de l’année 2000. "C’est une bonne nouvelle mais il y en a
aussi une mauvaise. déclare, pour sa part, Denis Baupin, adjoint (Verts) au
maire de Paris, chargé des transports. Ces véhicules sont toujours loin
d’atteindre un niveau d’émission compatible avec une utilisation urbaine."
Sur l’ensemble des transports individuels, les deux-roues à moteur sont en
effet responsables de 10 % des émissions de monoxyde de carbone (CO) et de
13 % des hydrocarbures imbrûlés (HC). Avec 2,4 millions d’unités en
circulation, ils ne représentent pourtant que 8 % du parc total de
véhicules particuliers.

Le niveau de rejet de CO2 des deux-roues reste aussi très élevé : de 50 à
80 g/km, contre 120 g/km en moyenne pour une voiture. Patrick Coroller
propose quatre recommandations. "Il faut d’abord favoriser le
renouvellement du parc des deux-roues, pour faire disparaître les engins
non catalysés." Il faut, ensuite, lutter contre le débridage des
deux-roues. Cette pratique consiste à enlever les dispositifs censés
réduire la puissance et la vitesse des cyclomoteurs. Très en vogue chez les
jeunes, ce "bricolage" est interdit et très nocif pour l’environnement. Un
engin débridé pollue jusqu’à trois fois plus qu’un cyclomoteur catalysé.
Cette pratique accentue aussi fortement les nuisances sonores.

L’Ademe propose aussi que soit mis en place, pour les deux-roues, un
contrôle technique sur le modèle de celui qui est obligatoire pour les
voitures, ainsi qu’un effort plus conséquent de la recherche et du
développement dans le domaine des émissions de gaz polluants, en
particulier de CO2.

Stéphanie Guerrin

Article paru dans l’édition du 01.07.05